A propos... / About...
La comédie de la vie,la comédie de l'Art !
Peinture à l'huile : Depuis toujours la peinture à l'huile m'accompagne. Le modelage des couleurs, le jeu des pinceaux avec les nuances. La matière informe, qui, petit à petit, modélise le sujet. Et l'odeur, élément qui s'inspire et se dissipe. La térébenthine qui s'évapore et le trait qui reste.
L'encre de chine, noire ou rouge : L'encre avec ses transparences qui isolent. L'encre qui s'inscrit comme contours, qui fixe.
Le patron de couture, la page de roman écrit en coréen, la page d'histoire de l'art religieux, etc... Support qui devient traces, jamais l'objet ou le thème du tableau, toujours chargé de sens car "l'essentiel est invisible".
Parce que le visuel est une histoire de vibration de la matière, rien n'est arrêté. Peindre sur une feuille de marqueterie, sur du papier de verre, etc...
Les émotions ne se figent pas, elles découvrent... découvrent l'envie de se montrer, peu importe finalement la technique !
Essayer de traduire la tension perpétuelle du mouvement. Essayer sans cesse d’exorciser un petit moment de grâce, un petit moment de douleur. Être à l’écoute de ses doigts, se laisser surprendre pour un trait, un accident, un hasard. Accepter l’étrange vision qui apparaît. Accepter de rendre visible des sentiments, des sensations.
Prendre le temps d’étudier le corps qui se noue, qui s’exprime, qui tend vers...
Se fondre continuellement dans des mythes, des légendes, des croyances et avancer. Avancer en tâtonnant, en gommant, en découvrant l’hybride qui se dévoile.
Avancer et accepter.
Chaque étape traduit un état.
• Le choix du modèle, parfois la plus longue des étapes. S’imprégner de l’autre, de l’inconnu qui offre sa propre interprétation, du grain de la photographie qui déjà filtre la réalité.
• Dessiner au crayon, ensuite, se rapprocher de ce modèle puis s’en dégager. Les accessoires se rajoutent, ou s’enlèvent, les univers se transforment, interagissent.
• Avec l’encre de chine s’affirmer. Affirmer sa présence, sa légitimité.
• La peinture à l’huile isole le(s) personnage(s), les modèle, les détache. Prévoir telle ou telle couleur, et au final, en apposer une tout autre.
Accepter et avancer.
Se mettre en condition, s’enfermer, écouter toujours et encore les mêmes musiques qui lancent « la machine ». Se laisser bercer, hypnotiser, « fermer les écoutilles », et doucement s’oublier... Avancer...
Démarche artistique
J'ai une idée, toujours sur le mouvement, je prends comme modèle des photos de ballets de danse où les muscles, et positions, sont très souvent étirés, torturés, épinglés. Ensuite, et bien je m'efforce de reproduire jusqu'au moment où (moment que j'adore) les mains prennent le pouvoir.
Ma tête se borne à vouloir faire tel ou tel geste et mes mains gomment, jusqu'aux bons mouvements qui s'imposent. Et au fur et à mesure que j'avance la tête se réapproprie les traits. Donc rien de bien conscient mais beaucoup de dialogue, que j'essaie d'écouter.
Le corps n’est plus féminin ou masculin, n’est pas animal ou humain. Le corps s’invente, s’ouvre et se débat. La chair se perd mais la tension la retient.
My world, my work: “life’s comedy, art’s comedy”
Try to translate perpetual tension of movement. Try to exorcise a small moment of grace, of pain. Be surprised and accept strange vision that appears. Accept to make visible feelings, sensations.
Take the time, study the body which knots itself, which expresses itself…
Drawing inspiration from myths, legends, beliefs.
Progress by groping, erasing, discovering what appears.
Progress and accept. Accept and progress.
Each step reflects a state.
Choose the model, sometimes the longest step. Being inspired by the other, being inspired by the stranger who gives his own interpretation, being inspired by reality’s filter from a photograph.Drawing with a pencil, return to the model then get out of it. Add or remove accessories, transform the universe, interact. With Indian ink, assert itself. Assert its presence, its legitimacy. With oil paint, dissociates characters, models them, differentiates them. Plan this or that color and finally affix a completely different one. Prepare, lock in, listen to the same music and start the “engine”. Let be lulled, hypnotized, and slowly forget oneself.
Move forward.
Paint always and still. Paint the ridiculous, the sublime or the grotesque.
Notice a constant red ball, not be able to explain it and yet, not to be able to exorcise it. Like a leitmotif, like a reminder, like a form that simply gives rhythm to a painting. Perhaps only a task or maybe not, I don’t know.
My world is color. Through it I express myself and not with words.
Creative techniques
I have an idea, always on the movement. I take as a model photos of dance ballets where muscles, positions, are often stretched, tortured.
Then, I try to reproduce them until the moment (moment I love) my hands take over.
My mind and my hands dialogue until the right movements appear, an unselfconscious conversation that I try to listen to.
The body is no more female or male, it is not animal or human. The body invents itself, opens itself ant struggles.
Oil painting: oil painting has always accompanied me. It allows to model the colors, to nuance them with the play of the brushes. And its smell, an element that inspires and dissipates. The turpentine evaporates and the line remains.
The black or red Indian ink: ink which inscribes itself like contours, it fixes, and its transparencies isolate.
Sewing pattern, page of a novel written in Korean, page of history of religious art, sheet of marquetry, sandpaper... all these supports become traces, they never are the object or the theme of painting but are always charged with meaning. The essence is invisible, the visual is a story of vibration, nothing is ever stopped.
Emotions don’t freeze, they discover the desire to show themselves …. whatever the technique!
